Brice, vous adhérez à REP et pourtant vous n’avez plus l’occasion de venir aux conférences ?

Bonjour Brice, vous ne venez plus aux conférences proposées par l’association REP et pourtant vous continuez à régler votre cotisation annuelle ! Pourquoi ?

Effectivement ma retraite dans un petit hameau en Touraine m’a éloigné de Tours, puis j’ai eu quelques soucis de santé, maintenant ça va mieux. Je vais donc revenir vous voir aux prochaines conférences. J’ai bien aimé continuer à lire votre newsletter, c’est aussi par solidarité, par envie de vous soutenir, de faire un geste pour autrui, cela fait partie de petites choses qu’il m’est facile de faire, c’est en rapport avec mes valeurs. Je constate que c’est important pour vous, j’en suis ravi. Vous savez Stéphane, les initiatives comme REP ne sont pas courantes aujourd’hui.

Merci Brice pour cet encouragement, notre petite entreprise d’accompagnement sous forme de conférences et de rencontres ne durera pas éternellement mais elle existe quand même depuis bientôt 8 ans, grâce à vous !

Vous avez été responsable des services généraux pendant une douzaine d’années ?

Oui les services généraux c’est la mise à disposition des collaborateurs de l’entreprise de tout ce qui est nécessaire à leur travail : achat de mobilier, de matériel bureautique, fournitures de bureau, mais aussi gestion de la flotte de véhicules, organisation d’évènements, gestion des salles de réunion, entretien du patrimoine immobilier, propreté des locaux, chauffage, climatisation, etc ; mais attention, si un « office manager » peut faire beaucoup de ces tâches au « premier niveau » , c’est à dire par lui même ou par son équipe, il doit aussi souvent manager des entreprises extérieures par 3 axes : qualité, coût, délais.
D’autre part, il doit aussi savoir passer des marchés, réaliser des appels d’offres et pour cela avoir de bonnes notions juridiques, et des qualités de négociateur…
Ici comme ailleurs, l’argent est le nerf de la guerre : le responsable des services généraux doit savoir élaborer et optimiser son budget.
Enfin, il est le garant de la conformité réglementaire de l’environnement de travail.
Les services généraux sont une activité transverse et nous avons à faire à des interlocuteurs multiples. Il faut aimer rendre service, savoir faire preuve d’agilité et de réactivité tant les domaines sont variés, et ne jamais perdre de vue l’intérêt de l’entreprise.

C’est un métier, qui n’est pas très connu, un métier d’avenir ?

Oui, certainement , bien qu’il faille une taille d’entreprise suffisante et conséquente, environ une centaine de salariés pour justifier de ce type de poste.

Peut-on exercer ce métier auprès de plusieurs entreprises simultanément ?

Pourquoi pas. Effectivement, l’idéal pour une petite entreprise est d’avoir un « office manager », poste qui peut être mutualisé. Cela permet au responsable de se consacrer pleinement à ses clients et ses salariés. Toutes les tâches administratives sont alors confiées à cet office manager : la réservation des salles de réunion, la réservation de déplacements etc.

Si j’étais à la recherche d’un manager pourrais-je vous contacter pour être conseillé dans mon choix ?

Oui, bien sûr. En dehors du secteur privé, on trouve parfois cet emploi dans les
communautés de communes. C’est le regroupement qui permet de mutualiser le travail et de diminuer son coût.

Vous avez également été employé dans un centre d’hébergement à Tours ?


Oui, durant quelques années, j’ai assuré la partie comptable et les services généraux,
l’entretien des logements etc. J’étais alors en recherche d’emploi.
Lassé de répondre à des annonces, j’ai décidé de démarcher toutes les agences d’intérim de Tours. Puis j’ai continué avec les grandes associations. C’est ainsi que j’ai trouvé Emergence. J’ai également été accompagné durant plusieurs années par la
Maison des Cadres. Un référent encadre chaque adhérent en recherche d’emploi et
la démarche de prospection et de rencontres d’entreprises est encouragée. Je n’avais jamais eu l’idée de prospecter au début. De plus je trouvais cela humiliant, Il y avait comme une barrière psychologique. Pourtant j’ai toujours été bien accueilli. J’ai passé un master en management à 56 ans et j’ai pu me dire que je n’étais « pas mort » ! Si cela m’a beaucoup apporté sur un plan personnel, par contre les recruteurs n’ont pas tenu compte de cet effort… l’âge compte plus que l’expérience et la volonté…
J’ai mal vécu d’être chômeur. Désormais je suis à la retraite, et j’ai le temps de me retourner sur mon parcours, de tirer les leçons de l’expérience, et si possible d’en faire profiter ceux qui en ont besoin.